L'Elysée veut aller vite. Mais n'arrive pas à se décider sur la date appropriée pour convoquer le Congrès (1), échéance préalable au référendum sur le traité constitutionnel européen. Ce devrait être chose faite aujourd'hui ou demain. Hier, alors que le projet de loi de révision constitutionnelle a été adopté conforme par le Sénat par 262 voix contre 27 et 30 abstentions (dont 27 sénateurs PS), le rendez-vous du Congrès n'était toujours pas définitivement fixé. Matignon plaidait pour le 7 mars. Mais le président UMP du Sénat, Christian Poncelet, a fait valoir qu'il serait indisponible à cette date. Ce jour-là, il a convoqué des «Etats généraux de la parité» au palais du Luxembourg. Deux mille maires de sexe féminin doivent s'y retrouver, à la veille de la Journée de la femme. Avec en «guest star» possible : Jacques Chirac en personne. L'intérêt supérieur de la République et de la gent féminine commandait donc de reporter la tenue du Congrès au 14 mars... ou de l'avancer au 28 février. L'Elysée maintient le suspense et a démenti hier la date du 14 mars, annoncée par l'AFP qui appuyait son information sur des sources gouvernementales et parlementaires.
Si la date de convocation du Congrès reste floue, son contenu l'est aussi. Le gouvernement n'exclut pas de proposer aux parlementaires de se saisir de cette occasion pour approuver un autre texte : la Charte pour l'environnement, un texte cher à Jacques Chirac. Mais les socialistes s'opposent à l'examen conjoint des deux révision