L'UDF, combien de poulinières ? Au total, une vingtaine de juments, l'équivalent d'un petit haras. Car les centristes sont hommes de chevaux. A commencer par le premier d'entre eux, François Bayrou, intarissable sur le sujet, petit éleveur et joueur à ses heures, que l'on voit régulièrement s'échapper des réunions de travail pour suivre un de ses poulains courir en direct sur Equidia (la chaîne du cheval). «Né entre les jambes des chevaux», le président de l'UDF tient lui-même la comptabilité de son exploitation, veille à l'alimentation des bêtes et, surtout, à leur «croisement génétique» censé produire des champions. Bayrou n'hésite pas à faire le parallèle entre son engagement politique et son penchant pour le cheval, «un animal qui ne se laisse pas aisément dompter».
Groupe d'études. Sa passion est connue. Le fait que la plupart de ses lieutenants la partagent l'est moins. Dans le premier cercle de Bayrou se trouvent en effet deux autres mordus des champs de courses : Hervé Morin, président du groupe à l'Assemblée, qui partage une poulinière avec son patron, et Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, heureuse propriétaire d'un élevage de trotteurs qui a déjà fourni un vainqueur du prix du Président de la République («C'était en 1981, mais bon...»). Leurs affinités chevalines communes y sont peut-être pour quelque chose. Morin et Gourault font en tout cas partie désormais de la garde rapprochée de Bayrou. Il les a même promus vice-présidents exécutifs lors du dernie