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Libération

Mitterrand à l'écran divise ses descendants

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Six cents militants ont visionné, samedi à Ris-Orangis (Essonne), le film de Guédiguian.
publié le 21 février 2005 à 0h40

Rien de mieux qu'un petit ciné pour se retrouver en famille. Ils étaient six cents militants socialistes à s'être réunis, samedi soir, au centre culturel Robert-Desnos de Ris-Orangis (Essonne), pour une projection du Promeneur du Champ-de-Mars, le film de Robert Guédiguian consacré à la dernière année de François Mitterrand. A l'invitation du maire PS, Thierry Mandon, la Mitterrandie occupait les places d'honneur : Yvette Roudy, ex-ministre du Droit des femmes, Françoise Seligmann, ex-secrétaire particulière de l'ancien président, ou Maurice Benassayag, proche conseiller et toujours «inconditionnel» de Mitterrand, avaient pris place dans une salle où résonnait le Temps des cerises.

Jeunes loups. Pour l'occasion, les gardiens de la mémoire côtoyaient les jeunes loups, en l'occurrence le député-maire d'Evry, Manuel Valls, et le leader du Nouveau Parti socialiste (NPS), Arnaud Montebourg. Les éclats de rire furent nombreux, durant la projection, lors des perfidies distillées par «Mitterrand-Bouquet» à l'encontre de Lionel Jospin et des «jospiniens». «Je t'entendais t'esclaffer et je me disais : "C'est la fraîcheur de la jeunesse"», a lâché Roudy à l'intention de Montebourg, une fois les lumières revenues. La garde rapprochée de l'ex-chef d'Etat a pourtant peu apprécié l'adaptation cinématographique du livre de Georges-Marc Benamou (le Dernier Mitterrand). «L'obsession de la mort fait oublier que Mitterrand a continué de gérer la France jusqu'à la fin de son mandat, a regretté Be