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Les Verts ébauchent la «gauche durable» en régions

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Ils deviennent des partenaires privilégiés du PS dans les conseils régionaux.
publié le 22 février 2005 à 0h41

Avant de se construire au niveau national, la «gauche durable» s'ébauche dans les régions. Jeudi, lors de la première rencontre entre la nouvelle direction des Verts et l'état-major socialiste, Laurent Fabius a suggéré que l'expérience des exécutifs régionaux soit prise en compte dans l'élaboration de «l'accord durable» que le PS propose de négocier d'ici à 2007. Pour les écologistes, l'utilisation insistante de l'adjectif «durable» est un bon présage : il confirme que les socialistes ont vraiment l'intention de les traiter, devant les communistes, en partenaires privilégiés.

Polyvalence. Et de fait, avec 45 vice-présidences dans 18 des 22 régions de France, les Verts occupent une place prépondérante. Ils revendiquent partout leur polyvalence : «Nous pesons dans tous les domaines, pas seulement sur les questions environnementales», souligne Jean-Vincent Placé, président du groupe des Verts en Ile-de-France. Dans toutes les régions, les écologistes ont voté sans états d'âme les budgets 2005 (à l'exception de la Picardie et des Pays de la Loire qui délibèrent le mois prochain). Outre «l'environnement et le développement durable», délégation qui leur a été le plus souvent confiée, ils s'occupent d'économie sociale et solidaire, de formation professionnelle, d'éducation et de culture. Et parfois même, comme en Picardie, des finances et de l'agriculture. Dans l'entourage du président picard, le socialiste Claude Gewerc, on laisse entendre que le meilleur moyen de travailler avec u