Vous avez raté un épisode ? Reprenons. Dimanche, le ministre de l'Industrie, Patrick Devedjian, juge «possible» que Jacques Chirac appelle bientôt Nicolas Sarkozy à Matignon et que ce dernier accepte la proposition. Le seul ministre ouvertement sarkozyste du gouvernement constate que «malgré les jeteurs de sort et ceux qui aiment entretenir le poison, le président de la République et Nicolas Sarkozy s'entendent de mieux en mieux». Parfait. «J'ai vu de quelles relations étroites ils étaient capables», ajoute-t-il.

Rabibochage. Emois chez certains ministres et interrogations : Devedjian est-il en service commandé. Par qui ? Pourquoi ? Le rabibochage Chirac-Sarkozy ne serait donc pas que de façade ? «Nicolas Sarkozy n'est à la recherche ni d'un titre ni d'une fonction. Il a aujourd'hui comme ambition de préparer et de porter un projet dans une UMP rénovée», a tranché hier Brice Hortefeux, député européen et principal lieutenant du patron de l'UMP. Sans pour autant fermer complètement la porte : «Nicolas Sarkozy est aussi un homme d'Etat, et un homme d'Etat doit savoir placer, quelles que soient les circonstances, l'intérêt collectif au-dessus des intérêts particuliers.»

Inconnu. Outre le fait que Chirac ne considère précisément pas son rival comme un «homme d'Etat», il a pour l'heure systématiquement rejeté l'hypothèse Sarkozy à Matignon, le jugeant beaucoup trop à droite. La discrimination positive ou les quotas d'immigrés sans même parler du domaine réservé de la politique étra