La pression n'a pas payé. Malgré les menaces socialistes, il était clair hier que Jacques Chirac ne renoncerait pas à inscrire à l'ordre du jour du congrès de lundi le vote visant à intégrer la charte de l'environnement dans la Constitution, en plus de la modification constitutionnelle préalable à l'adoption du traité européen. Les socialistes ont reçu une fin de non-recevoir du ministère des Relations avec le Parlement. Et le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a lui aussi indiqué que le chef de l'Etat était «prêt à prendre le risque» d'un vote négatif du PS au congrès et donc d'un rejet de la charte de l'environnement. François Hollande avait indiqué en janvier à Jacques Chirac son refus de voir le débat sur la charte «interférer» avec celui sur la Constitution européenne. Plus récemment, avec les présidents de groupe à l'Assemblée nationale et au Sénat, il avait aussi «averti» le Premier ministre qu'un modus vivendi pouvait être envisagé si une deuxième date de congrès était proposée.
Après le refus de Chirac, le PS est devant un dilemme : comment voter lundi ? Lors de la discussion parlementaire sur la charte de l'environnement, les députés socialistes se sont abstenus, les sénateurs ont voté contre. Une réunion des deux groupes parlementaires devra trancher la question lundi matin. En secrétariat national du PS hier, le sujet a été brièvement abordé. Le député de l'Isère, André Vallini, et le délégué national à l'environnement, Géraud Guibert, ont estim