Du bout des lèvres, le bureau national de la CFDT a décidé hier de participer à la journée d'action du 10 mars. Mais, à peine cette décision est-elle connue que son secrétaire général propose d'en repousser la date. Dans un entretien à paraître ce matin dans le gratuit 20 Minutes, il suggère, «si tout le monde est d'accord», de «déplacer d'un jour la manifestation». Les défenseurs de la candidature de Paris aux JO n'ont en effet pas manqué de rappeler à François Chérèque qu'il avait proposé l'été dernier une «trêve sociale» à l'occasion des JO.
Dès l'origine, la CFDT n'était pas très enthousiaste pour continuer la lutte contre la remise en cause des 35 heures dans une grande journée d'action, jugée par elle «fourre-tout». C'est ce que ses représentants avaient expliqué à leurs homologues de la CGT, de FO et de la CFTC, quand ils se sont rencontrés le 16 février pour décider de la suite à donner à la journée du 5 février, où pas loin de 500 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris et des grandes villes. La CFDT avait donc réservé sa décision, dans l'attente de son bureau national. Ce qui n'avait pas empêché la CGT, FO et la CFTC d'annoncer la date du 10 mars. Furieuse de se voir ainsi forcer la main, la CFDT a présenté hier son ralliement à la journée du 10 mars comme une démarche «indépendante» de celles des autres syndicats. «C'est un appel parallèle», insistait hier François Chérèque, joint par Libération. «Et sur le CIO, ajoutait le secrétaire général de la CFDT, si