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Libération

La manif, discipline olympique au menu des JO parisiens

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publié le 23 février 2005 à 0h41

«Croisons les doigts et espérons que ce ne sera pas trop le bordel.» Après une journée au cours de laquelle la polémique n'a cessé d'enfler, voilà comment un des piliers de Paris 2012 résumait hier soir la crainte suscitée par l'appel syndical à la grève générale du 10 mars, soit le deuxième jour de la visite de la commission ad hoc du Comité international olympique (CIO), chargée d'évaluer la candidature de la capitale pour les JO. Curieusement, alors que ledit appel remonte au 16 février (lire ci-contre), c'est hier seulement que le ministre de l'Education, François Fillon, a mis le feu aux poudres en invitant les syndicats à «éviter les interférences» entre les deux calendriers.

Le social et l'olympique. «Qu'on ne se méprenne pas, assure le ministre dans sa déclaration, le gouvernement n'entend pas utiliser cet argument [...], mais un dialogue entre les organisateurs de la candidature de Paris et les organisations syndicales serait le bienvenu.»

Rencontre. Délibérément ou pas, la controverse est lancée. Avenue d'Iéna, les principaux animateurs du GIP Paris 2012 se réunissent en urgence pour concocter une réponse, tout à la fois rassurante vis-à-vis du CIO et non agressive à l'égard des syndicats. Finalement, le soin est laissé au socialiste Bertrand Delanoë, le maire et président de Paris 2012, d'exprimer ce juste milieu. «La démocratie ne peut s'arrêter pendant sept ans, explique-t-il dans l'après-midi. Ce qui compte pour moi c'est que toutes les organisations syndicales o