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Juppé pourra enseigner au Canada

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Le conseil de l'Ecole nationale d'administration du Québec a donné son accord.
publié le 26 février 2005 à 0h44

Ça y est, Alain Juppé aura sa cabane au Canada. Le conseil d'administration de l'Ecole nationale d'administration publique (Enap) s'est déclaré vendredi en faveur de sa venue dans les murs de l'université du Québec, en tant que «professeur invité» pour l'année 2005-2006. Un dernier vote qui ponctue un marathon plébiscitaire qui ne fut pas de tout repos pour celui qui va recevoir «une proposition formelle» pour occuper une chaire de relations internationales.

Après le large score obtenu devant l'assemblée professorale (80 %) le 9 février, une vive polémique avait éclaté sur les rives du Saint-Laurent. La semaine dernière, 34 professeurs du Québec et d'Ottawa avaient publié dans la presse une tribune intitulée : «Quand l'éthique fout le camp.» Et jeudi, le sort de Juppé passait entre les mains des étudiants. A la suite d'une longue discussion, les 150 élèves des universités de Hull, Montréal et Québec, réunis par vidéoconférence, ont voté à 54 % en faveur de l'embauche de Juppé. Marcel Proulx, le directeur général de l'école, avait ouvert les débats en rappelant que «si M. Juppé avait fait preuve de laxisme dans le maintien de ses postes, ce délit important était différent de l'accusation de corruption dont on l'a accusé (...), le recours aux emplois fictifs étant courant à l'époque». Les associations étudiantes, qui avaient pris parti contre la venue de l'ex-Premier ministre, ont annoncé qu'elles se pliaient à la décision générale, tout en réclamant davantage de transparence s