Papeete, correspondance.
Une place Jacques-Chirac, pour célébrer... la défaite. C'était à Papeete, vendredi dernier : au-dessus d'un parking souterrain de 280 places, le président de Polynésie, Gaston Flosse, baptisait du nom de son «vieil ami» une esplanade décorée de cocotiers. Une dernière inauguration pour celui qui fut aux commandes du territoire près de vingt ans. Un dernier pied de nez à son adversaire, l'indépendantiste Oscar Temaru qui n'a jamais caché son hostilité au président de la République en raison de la reprise des essais nucléaires en 1995 qui devrait lui succéder cette semaine.
Défections. L'élection présidentielle aura lieu ce matin au sein de l'Assemblée de Polynésie renouvelée par le scrutin partiel du 13 février. Un quorum de trente-cinq présents est requis, faute de quoi un second tour serait organisé le 3 mars.
Depuis le renversement de son gouvernement la semaine dernière, Flosse fait ce qu'il peut pour sauver son parti, le Tahoeraa Huiraatira. Trois de ses ministres pourraient rejoindre l'Union pour la démocratie (UPLD) de Temaru : Georges Puchon (Budget et Finances), Louis Frébault (Développement des archipels) et Teina Maraeura (Culture). Quatre représentants à l'assemblée locale, élus dans l'archipel des Tuamotu, pourraient les suivre, comme Jean-Alain Frébault, frère de Louis, qui a participé la semaine dernière à un séminaire gouvernemental de l'UPLD.
Temaru est aujourd'hui quasiment assuré d'une majorité absolue à l'Assemblée. Donc d'être élu