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Libération

Le ministre Breton coupe le fil

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L'ancien patron de France Télécom a démissionné de tous ses mandats d'administrateur.
publié le 1er mars 2005 à 0h46

Thierry Breton ne se fera pas prendre au piège d'Hervé Gaymard : il a pris les devants des critiques. Hier, le tout nouveau ministre de l'Economie a fait savoir par communiqué qu'il avait démissionné le 27 février de tous ses mandats d'administrateur : France Télécom, Axa, Thomson, Dexia, Schneider Electric. Précision utile mais qui est tout simplement conforme à la loi. Surtout, son cabinet fait savoir aussi qu'il a confié la gestion de ses actions à un cabinet totalement indépendant («trustee» en anglais) et lui a donné l'ordre de vendre les 11 000 titres France Télécom qu'il détient. Au prix d'hier, ce paquet équivaut à 250 800 euros. Un geste qui répond à l'évidence aux interrogations formulées dimanche par Arnaud Montebourg (PS) et Pierre Méhaignerie (UMP), qui pointaient les possibles conflits d'intérêt entre les fonctions de ministre de tutelle de l'Industrie et celle d'ex-PDG de France Télécom.

Etanchéité. Pour les rapports à venir avec l'opérateur téléphonique, l'entourage de Breton fait appel à la division traditionnelle du travail au ministère de l'Economie : «Au sixième [l'étage de Thierry Breton], on gère les participations de l'Etat, dont France Télécom. Au quatrième [l'Industrie, chez Patrick Devedjian], on définit la réglementation. Quant aux tarifs de France Télécom, ils appartiennent désormais à l'Agence de régulation des télécoms [ART].» En fait l'étanchéité entre les étages de Bercy est toute relative : les directeurs de cabinet des ministres délégués sont