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Libération

Gollnisch exclu pour cinq ans de Lyon-III

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L'université sanctionne le numéro 2 du FN pour ses propos sur les chambres à gaz.
publié le 5 mars 2005 à 0h50

Lyon, correspondance.

Bruno Gollnisch explique que cette «épreuve» ne l'abattra pas. Vendredi soir, quelques heures après l'annonce officielle de son exclusion pour cinq ans de l'université Lyon-III, le numéro 2 du Front national envisageait de tenir meeting contre l'approbation de la Constitution européenne dans la banlieue de Lyon. «Je crois même que mon énergie est redoublée par cette persécution», clame le délégué général du FN. Sur son visage pourtant, le malaise est palpable. Bruno Gollnisch s'exprime toutes dents serrées. En perdant sa chaire universitaire, il perd une partie de son assise intellectuelle. Alors, le professeur de droit et de civilisation japonaise explique qu'il n'abandonnera pas. Il sait qu'adopter cette posture de martyr, digne de Jean-Marie Le Pen, lui permet de se poser un peu plus en héritier du leader d'extrême droite. Lundi, d'ailleurs, le patron du FN l'avait adoubé au détriment de sa fille, Marine, en retrait depuis les propos de son père relativisant les crimes de l'occupation allemande.

Durant cinq ans, Gollnisch ne pourra enseigner mais continuera à toucher la moitié de son traitement. «Je ne m'en satisfais absolument pas», déclare-t-il. Il envisage d'étudier ses deux possibilités de recours: auprès du Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) et devant le Conseil d'Etat. «J'attends d'abord de connaître les motivations de la décision», précise-t-il. La sanction lui a été signifiée dans l'après-midi par un coup d