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Libération

Boule de neige et réactions en avalanche

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Après la manifestation anti-Constitution à Guéret, la peur du schisme à gauche gagne le PS.
publié le 8 mars 2005 à 0h52

C'est l'effet boule de neige. Samedi, à Guéret (Creuse), François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, en recevait quelques-unes sur la tête lors de la manifestation de défense des services publics. Une réunion qui s'était transformée en rendez-vous de promotion du non à la Constitution européenne. Hier, le porte-parole du PS, Julien Dray, a mis en garde contre toute tentative d'«installer une sorte de schisme à gauche», car il faudra «rassembler en 2007 quel que soit le résultat du référendum» du 29 mai sur le traité. Guéret, ou le syndrome des deux gauches qui vont se disputer pendant trois mois sur l'autel du référendum. Avec d'un côté le «mouvement social» (Attac a lancé hier sa campagne pour un «non au nom de l'Europe»), le PCF, l'extrême gauche, les chevènementistes et une partie du PS et des Verts. De l'autre, le gros des troupes socialistes et écologistes et le PRG.

Houleux. Artisan de l'ex-gauche plurielle, Jean-Christophe Cambadélis minimise les risques de voir l'existence de ces deux gauches se cristalliser sur la question européenne. «Il n'y a rien de nouveau dans ce désaccord européen, explique-t-il. Seul fait controversé : le moyen d'arriver à l'Europe sociale. Il n'y a là pas place pour un schisme théorique.» Il admet l'existence d'une gauche sociale tentée par la radicalité, et d'une gauche électorale réformiste. Mais il ne croit pas que la première puisse entraîner l'opinion sur l'Europe. Pourtant, le fidèle de Fabius, Claude Bartolone, confie ne