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Libération

Feu nourri au PS contre Fabius le pas «loyal»

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La direction appelle à la «solidarité» après le chahut contre Hollande à Guéret.
publié le 9 mars 2005 à 0h53
(mis à jour le 9 mars 2005 à 0h53)

Après la dégelée, le coup de chaud. Hier soir, lors du bureau national du Parti socialiste, la température est une nouvelle fois montée entre partisans et opposants à la Constitution européenne. Trois jours après l'accueil glacial réservé à François Hollande lors de la manifestation en faveur des services publics de Guéret (Creuse), les amis du premier secrétaire sont montés au créneau pour dénoncer l'absence de solidarité à son égard de la part des partisans du non. Laurent Fabius en tête. «Renvoyer dos à dos le premier secrétaire et ceux qui l'ont agressé, comme certains l'ont fait dans nos rangs, est inacceptable», a déclaré en début de réunion Jean-Marc Ayrault. Et le président du groupe des députés à l'Assemblée nationale d'interpeller directement le député de Seine-Maritime, qualifiant de «profondément choquants» ses propos rapportés aujourd'hui dans le Monde : pour l'ancien Premier ministre, les incidents de Guéret résultent d'un «mélange des rôles avec Chirac». «Quand on est à la direction du parti, on en est solidaire», a continué Ayrault, après avoir évoqué la «nouvelle étape» franchie samedi par les partisans du non dans l'absence de «loyauté». «Je sens un vrai malaise. La situation dans le parti ne fait que s'aggraver.» Et le président du groupe de conclure en appelant «au sursaut collectif».

Devant le BN, Laurent Fabius s'est dégonflé : «Les attaques contre le premier secrétaire sont inacceptables. Il faut lui manifester une solidarité sans faille. Le parti s'est