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Social : Borloo tente de déminer le terrain

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Le ministre promet de se pencher sur le pouvoir d'achat.
publié le 9 mars 2005 à 0h53

Le gouvernement serait-il prêt à lâcher du lest pour apaiser la grogne sociale ? C'est le message qu'a tenté de faire passer hier le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, à deux jours de la journée d'action de jeudi sur «les salaires, l'emploi et les 35 heures». «Dans quinze jours, le 18 mars, la Commission nationale de la négociation collective sera réunie pour regarder l'évolution du pouvoir d'achat cette année», a annoncé Jean-Louis Borloo à l'Assemblée nationale. Il répond ainsi à une demande lancée par les organisations syndicales en février, après l'annonce des profits records réalisés par les grandes entreprises françaises.

Selon les premières estimations encore officieuses, le pouvoir d'achat moyen du salaire ouvrier aurait augmenté de 0,5 % en 2004. La hausse pourrait atteindre 1 % en 2005. Mais la prochaine et ultime phase d'harmonisation de différents Smic, en juillet prochain, risque de se traduire par une revalorisation de 5,6 ou 5,7 % du salaire horaire minimum, ce qui viendra à nouveau déstabiliser les grilles de salaires conventionnelles. Les plus basses rémunérations seraient alors très souvent rattrapées par le Smic, empêchant toute progression de carrière. Aussi Borloo a-t-il appelé hier «à une négociation dans les différentes branches».

Satisfaction. Les syndicats ont accueilli avec une satisfaction mesurée les propos du ministre. «Nous disons au gouvernement : c'est un progrès, continuez», a déclaré le secrétaire général de FO,