C'est la prochaine guerre intrasocialiste. Une guerre de l'image. Certains partisans PS du non réclament au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) un temps de parole équivalent à celui du oui. Henri Emmanuelli vient même de former un recours devant le Conseil d'Etat afin que «l'égalité démocratique soit respectée». En clair, le député des Landes souhaite que le temps total accordé pour la campagne officielle du PS soit divisé en deux.
Sa requête n'a aucune chance d'aboutir. Elle intervient alors que le décret précisant l'organisation de la campagne (1) et les recommandations du CSA ne sont pas parus. On ne sait donc pas de combien de spots ou de messages bénéficieront les socialistes. De plus, la haute juridiction administrative ne tranchera pas la question et renverra sans doute Emmanuelli à son parti.
«Une campagne». C'est en effet à la direction du PS de décider si elle entend partager son temps d'antenne radiotélévisée en deux parties plus ou moins égales. De ce point de vue, c'est clair : «Il n'y a qu'une campagne, répète Julien Dray, porte-parole du PS. Ce serait mépriser le vote des militants que d'accorder un temps de parole aux partisans du non.» Fermez l'écran ! Il n'y aura donc aucun spot estampillé du «non socialiste».
Il n'y a guère qu'Emmanuelli pour s'en émouvoir. Les fabiusiens, eux, ne réclament rien. «On s'en fout, lâche le député de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone. C'est la campagne officielle, c'est rien du tout.» Bref, personne ne la regarde. Ce qui e