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Libération

Perben à Lyon: une bataille à peine engagée et déjà enlisée

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Sur fond de droite fissurée, le ministre présente l'association chargée de préparer sa campagne municipale.
publié le 12 mars 2005 à 0h57

Lyon correspondance

Dominique Perben a officiellement lancé sa campagne à Lyon, en présentant, vendredi, l'association chargée de préparer la conquête de la ville. L'affaire se présentait bien. Autour de lui, Dominique Perben a réussi à rassembler, au-delà des figures locales de l'UMP, des personnalités de la société civile susceptibles d'illustrer ce «nouvel horizon» qu'il entend incarner. Il y a un avocat, ancien bâtonnier dynamique, un architecte investi dans le développement durable, un ponte de la chirurgie... Chacun est venu dire sa soif d'investissement pour la ville «au-delà de toute considération politicienne». Le discours donne dans le politiquement correct et évite soigneusement d'égratigner quiconque, pas même l'actuel locataire socialiste de la mairie, Gérard Collomb. Dominique Perben appuie d'un sourire empreint de fierté chaque intervention. Il vante sa «méthode constructive».

Et puis une certaine Bénédicte Louis prend la parole. Après une présentation succincte de son cursus professionnel, «j'ai six enfants», elle explique qu'elle s'occupera du volet éducation. Elle veut lutter «contre la politique socialo-communiste mise en place par Gérard Collomb», pour «rendre enfin Lyon à la droite». Sourire crispé de Perben.

Millonistes. La dame en kilt écossais est une ancienne partisane de Charles Millon. Le garde des Sceaux savait, en arrivant à Lyon, qu'il lui faudrait gérer les divisions de la droite, et particulièrement les millonistes. Mais l'ancien président de rég