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Libération

Sarkozy accroché à son fief et au magot

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Il pourrait retrouver son siège de député des Hauts-de-Seine dimanche.
publié le 12 mars 2005 à 0h57

Retrouver une tribune parlementaire en se faisant réélire député de Neuilly-sur-Seine, c'est bien. Mais conserver le magot des Hauts-de-Seine, c'est encore mieux. Alors que Nicolas Sarkozy pourrait retrouver son siège à l'Assemblée nationale dès ce dimanche (pour peu que 25 % des inscrits votent pour lui dès le 1er tour), c'est une autre fonction qui l'occupe depuis bientôt un an : celle de président du conseil général des Hauts-de-Seine. Une collectivité façonnée par Charles Pasqua et qui bénéficie d'une manne financière exceptionnelle : plus de 6 000 sièges sociaux (taxe professionnelle), des contribuables pour la plupart aisés et bien logés (taxe d'habitation), un parc immobilier en pleine expansion (droits de mutation)... Rares sont les élus assis sur un tel tas d'or : 1,7 milliard d'euros de budget, 5 500 agents, une dette réduite d'un tiers en un an, et des marges financières à ne plus savoir qu'en faire. Le rêve de tout candidat à l'Elysée.

Bureaux. Mais Sarkozy ne saurait se contenter de reprendre la gestion clientéliste et un rien pantouflarde de son prédécesseur. Lui se veut bâtisseur. D'où son projet de prendre la tête de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad), qui gère des milliers de mètres carrés de bureaux dans le quartier d'affaires. Plus surprenant, le président de l'UMP a demandé à l'Etat de pouvoir créer sa propre agence foncière dans les Hauts-de-Seine, alors que le logement, de compétence communale, n'entre pas dans les attributions du