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Libération

Poncelet se fait remarquer en licenciant son petit personnel

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L'ex-secrétaire du président du Sénat était payée par les PTT puis par France Télécom.
publié le 16 mars 2005 à 1h01

Christian Poncelet, président (UMP) du Sénat, est un fieffé employeur. Il vient de licencier sa fidèle secrétaire, Marie-Josèphe Aucouturier, 60 ans, après trente-deux années de bons et loyaux services. Lui-même âgé de 76 ans, il a osé la virer comme une vieille chaussette au nom de son nouveau mot d'ordre : «Place aux jeunes.»

«Emplois cabinet». Le géronte en son palais du Luxembourg pensait peut-être qu'elle allait se laisser faire, regagner ses pénates sans mot dire. Erreur : «Marie-Jo», comme il l'appelait affectueusement, a saisi le tribunal des prud'hommes. L'audience de fond étant prévue le 25 mai, Poncelet avait mandaté son avocat, Me Paul Lombard, afin de négocier un accord amiable en coulisse, avec ce mot d'ordre : surtout pas un mot dans la presse. La secrétaire s'y est tenue, mais pas Poncelet. Interrogé hier par le Parisien, qui, comme la plupart des journaux, surveillait l'affaire comme l'huile sur le feu, le président du Sénat s'est empêtré dans les dénégations : «Les PTT ont mis à ma disposition une collaboratrice, mais je ne croyais pas que cela avait duré si longtemps.»

Marie-Josèphe Aucouturier est en effet une ancienne salariée des Postes & Télécommunications (puis de France Télécom). Tout comme Poncelet, ancien délégué CFTC, animateur de grèves dans les années 50, qui semble avoir tout oublié de son passé syndical. Quand il entame sa carrière politique (député en 1962, secrétaire d'Etat en 1972, président du conseil général des Vosges en 1