Ernest-Antoine Seillière pourrait passer la main plus tôt que prévu : le président du Medef a confirmé hier qu'il n'excluait pas d'avancer l'échéance de sa succession, fixée à janvier 2006 les statuts de l'organisation patronale prévoient qu'il ne peut se représenter. «Pour être le plus utile possible à mon successeur, il n'est pas forcément souhaitable que j'aille au bout de mon mandat, a-t-il expliqué, mon influence s'étiolant au fil des semaines» à mesure que l'on s'approcherait de la date fatidique.
Seillière, qui a fêté en décembre ses 67 ans, n'avait jusqu'ici pas évoqué publiquement cette hypothèse d'un départ avancé de quelques mois. Elle relance les spéculations sur le nom de son successeur, nombreuses depuis la dernière assemble générale du Medef (Libération du 18 janvier). La question sera mise à l'ordre du jour du prochain conseil exécutif, le 18 avril. Candidat à la présidence de l'Unice (union patronale européenne), Seillière devrait sans surprise être élu le 21 mars à ce poste, qu'il peut cumuler sans problème avec ses responsabilités actuelles.
Cette succession reste très ouverte. Le favori est Yvon Jacob (62 ans) patron de Legris SA (mécanique) et président du groupe des Fédérations industrielles. Mais l'actuel numéro trois du Medef, Guillaume Sarkozy (53 ans), pourrait franchir le pas, au risque de brouiller l'image de son frère Nicolas si celui-ci se présentait à la présidence de la République.
Il a l'avantage d'être patron d'une petite entreprise, les Tiss