Pour Philippe Douste-Blazy, l'instauration d'une journée de solidarité, fixée au lundi de Pentecôte, «ne suffira pas», à l'avenir, à payer la dépendance. Il a confié ce pronostic hier matin aux militants participant à la «convention sociale» de l'UMP. Après l'intervention du ministre de la Santé, de nombreux sarkozystes se sont étonnés qu'un ministre pointe ainsi les insuffisances d'une réforme laborieusement portée par Jean-Pierre Raffarin.
De fait, la mise en oeuvre du projet avait connu quelques ratés : Raffarin avait dû désavouer son ministre de l'Education, Fillon, qui laissait entendre que ce lundi férié serait supprimé dans toutes les académies, sans exception. Les syndicats, furieux, avaient dénoncé la «pagaille» provoquée par cette mesure, également combattue par une centaine de députés UMP et UDF. Plus récemment, le Premier ministre avait dû jurer que «pas un euro» de cette journée en faveur des personnes dépendantes ne serait utilisé pour une autre action : une rumeur voulait qu'une partie des deux milliards récoltés servirait à réduire le déficit public.
L'entourage de Douste-Blazy assurait hier qu'il n'était pas question pour lui de critiquer la «très bonne et très importante» journée de solidarité. Il aurait voulu prendre de la hauteur, comme l'y invitait Pierre Méhaignerie, secrétaire général du parti, en soulignant que l'UMP devait, à l'occasion de cette «convention sociale», assumer un «rôle d'anticipation et de pédagogie». Mais cette anticipation de Douste so