Thierry Breton au secours de Bercy. Hier, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances tenait sa première conférence de presse. Quinze jours après la démission d'Hervé Gaymard, l'ex-PDG de France Télécom s'est fixé pour principal objectif de redonner à la fonction un minimum de crédibilité.
Matignon connexion. En mettant si possible un terme à l'instabilité chronique de ce ministère : «En dix ans, j'en ai vu défiler dix ou onze (1). Alors, à partir du quatrième, j'ai renoncé à commenter les premiers pas d'un ministre des Finances», ironisait mardi le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière. A la tête de l'Etat et dans les rangs de la majorité, on fait bloc derrière l'impétrant. Très vite, il a rencontré le président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, et celui de la Commission des finances, Pierre Méhaignerie.
Tout chef d'entreprise qu'il soit, Thierry Breton ne se désintéresse pas des jeux parlementaires, à la différence de Francis Mer. La connexion avec Jean-Pierre Raffarin est forte et le chef du gouvernement a tenu à la manifester en laissant le ministre de l'Economie annoncer, en avant-première, une partie du dispositif en faveur de l'intéressement et la participation, qu'il avait prévu de dévoiler le 23 mars devant le Conseil économique et social. Le Premier ministre se réserve le volet «participation». Dès hier, Thierry Breton a ainsi pu révéler la «mesure spot» sur l'intéressement (lire ci-contre).
Cette parfaite coordination entre Matignon et Bercy tr