Papeete, correspondance.
A peine installé dans ses fonctions, Oscar Temaru voit son autorité contestée par des agents en principe placés sous son autorité. En fin de semaine dernière, le nouveau président de Polynésie a dû faire face à une fronde menée par des hommes du Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP), sorte de police locale mise en place par le président déchu Gaston Flosse.
Espionnage. Arrivé vers 7 h 30 au siège de cet établissement public sur le port de Papeete, avec le nouveau directeur, Robert Maker, Temaru s'est vu refuser l'accès par une quinzaine de gros bras du GIP. Deux semaines après les élections, cette mutinerie risquait d'entamer la crédibilité du nouveau gouvernement. C'est pourquoi, trois heures plus tard, le président polynésien a risqué une nouvelle tentative, accompagné cette fois de trois de ses ministres. Les «rebelles» ont reçu la délégation, pour expliquer qu'ils contestent la démission d'office de leur chef historique, Léonard Puputauki et son remplacement par Robert Maker. Réponse agacée de Temaru : «Ce n'est pas lui le problème, mais plutôt le fonctionnement, l'organigramme et les missions du GIP.»
«Tontons macoutes». Placé directement sous la tutelle de Gaston Flosse, le groupement a officiellement été créé en 1998 pour assurer notamment le gardiennage des chantiers ou de certaines installations publiques. Tous affublés d'un tee-shirt rouge, ces hommes et femmes, parfois ex-détenus, sont également employés à construire des routes, des