La faute à Villepin ? En avril 2004, Dominique Ambiel, alors tout-puissant conseiller en communication de Matignon, est interpellé en compagnie d'une prostituée roumaine de 17 ans. Télescopage terrible pour le «monsieur Image» d'un gouvernement qui avait fait de la répression de la prostitution un axe de son action. Contraint à la démission, il règle ses comptes dans Fort Matignon (1), à paraître le 24 mars : «Dans l'épreuve que j'ai vécue, il y a ceux dont je soupçonnerai à jamais l'implication : le procureur de la République de Paris, le préfet de police, le ministre de l'Intérieur, son directeur de cabinet, la direction du journal Le Monde (qui a été le premier à évoquer l'affaire, ndlr).»
Mots pesés. Le livre a fait l'objet de relectures minutieuses par plusieurs avocats, au point que sa publication a été repoussée d'une semaine. Les épreuves ont été soumises à Jean-Pierre Raffarin lui-même, ami de toujours d'Ambiel. Autant dire que chaque mot y est pesé. Condamné par la cour d'appel de Paris à 2000 euros d'amende pour «sollicitation de prostituée mineure», Ambiel continue de proclamer son innocence. Et pointe du doigt le ministère de l'Intérieur. A commencer par Dominique de Villepin, qui aurait informé la presse pour affaiblir Nicolas Sarkozy, avec lequel Ambiel était également ami : «Que (Villepin) en parle et se gausse de tout cela avec son copain Plenel (du Monde, ndlr), c'est possible. Qu'il mesure l'exploitation politique qu'il peut en faire, c'est probable.»
Quant