Par ici la monnaie. Pour la première fois, les partis politiques habilités à participer à une campagne référendaire seront soutenus financièrement par l'Etat. Le décret qui le précise a été adopté hier en Conseil des ministres. Jacques Chirac l'a décidé ainsi après avoir consulté les formations politiques. Chacune d'entre elles peut prétendre toucher au maximum 800 000 euros (1). Ces dépenses ne sont pas prévues au budget 2005. Le gouvernement devra soumettre au Parlement un projet de loi de finances rectificative les incluant. Au total 6,4 millions d'euros pour huit partis autorisés à participer à la campagne officielle, donc à toucher des subsides comme à bénéficier d'un temps d'antenne.
Ces huit formations ont été choisies en fonction de deux critères : leur représentation au Parlement (elles doivent disposer d'au moins cinq députés ou sénateurs) ou leur poids électoral au minimum 5 % aux européennes de 2004. Selon le premier critère, l'UMP, le PS, l'UDF, le PCF et le RPF de Charles Pasqua (2), ont été habilités. D'après le second critère, le MPF de Philippe de Villiers (6,7 % aux européennes), les Verts (7,4 %) et le FN (9,8 %) ont été habilités. Donc, quatre partis en faveur du non et quatre pour le oui.
Mais le non de gauche ne sera représenté que par les communistes, alors que le non de droite et d'extrême droite s'exprimera à travers trois formations (MPF, RPF, FN). Un déséquilibre patent qui, hier soir, a fait sortir de ses gonds Georges Sarre. Le premier secrétai