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Libération

L'UMP façon «ça se discute»

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Le style se veut plus débridé, surtout face au gouvernement.
publié le 18 mars 2005 à 1h02

Des orateurs triés sur le volet, pour la plupart issus de la «société civile» (chefs d'entreprises, chercheurs, travailleurs sociaux...), des témoignages individuels façon ça se discute, et des ministres qui se lâchent à la tribune : le style a visiblement changé à l'UMP. Plus direct, et surtout moins déférent à l'égard du gouvernement. «J'ai été frappé par la très grande liberté d'expression, on n'a jamais vu ça à l'UMP ! C'est exactement ce que je voulais faire du parti», s'exclamait Nicolas Sarkozy, mercredi, au soir de la première journée de la convention sociale de l'UMP.

Il n'a pas non plus résisté à l'idée de chiffrer l'exploit : «80 parlementaires, 8 ministres, et 10 000 connexions sur le site de l'UMP, où la convention était diffusée en direct. C'est ici que ça se passe, maintenant !» Sous-entendu : et plus au gouvernement.

Ravi de jouer la mauvaise conscience de Jacques Chirac, le président de l'UMP n'a cessé de reprendre à son compte des sujets écartés par l'exécutif. Outre le «contrat de travail unique» (lire ci-contre), véritable bombe sociale, Sarkozy a évoqué la nécessité de faire des «expérimentations». «Chiche !» lui a répondu Pierre Méhaignerie, numéro 3 de l'UMP et organisateur de la grand-messe sociale du parti. Les deux hommes ont demandé aux députés UMP de profiter de leur niche parlementaire pour faire passer, avant le 30 juin, «l'expérimentation de l'autonomie dans les universités». Un sujet explosif que Chirac avait dû retirer des mains de Luc Ferry, f