Nantes, correspondance.
Les adversaires de la Constitution européenne bousculent les états-majors syndicaux. En février, à la CGT, ils ont imposé leur non, obligeant leur direction à abandonner la neutralité qu'elle prônait dans la campagne référendaire. Aujourd'hui , au congrès de l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes, 300 000 adhérents), les militants du non espèrent au moins imposer cette neutralité à leur secrétaire général, Alain Olive, qui estime que si le texte «ne répond pas à toutes les attentes», il convient de le soutenir car il marque «un réel progrès par rapport aux traités précédents».
Au nom du a comme «autonome» du sigle Unsa, plusieurs unions régionales et professionnelles ont déposé des amendements demandant le retrait de ce soutien dans la résolution générale qui sera mise au vote ce matin à Nantes. «Je réfute le jésuitisme du soutien qui prétend ne pas donner de consigne de vote», a déclaré un délégué du secteur spectacle à la tribune, traitant Alain Olive de «Tartuffe». «Ni de droite ni de gauche, autonomes !» ont martelé les délégués du secteur justice. «Resitué dans l'actuel rapport de forces en Europe, ce traité n'est ni diabolique ni miraculeux», fait valoir Luc Berrille, de la fédération éducation, un proche du secrétaire général.
Bolkestein. Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES), John Monks a sorti son accent de Manchester pour tenter de convaincre le congrès : «Je suis les débats en France avec beaucoup d'int