A droite, toute ! En concluant la première convention sociale de l'UMP, qui s'est achevée hier dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy a durci le ton. Il a fait plusieurs propositions susceptibles de renforcer les contingents de manifestants qui ont défilé ces dernières semaines. La plus spectaculaire concerne la fin du contrat à durée indéterminée (CDI), jugé «trop rigide» par le président de l'UMP et par Ernest-Antoine Seillière, le président du Medef, qui s'était exprimé dans le même sens quelques minutes auparavant. Posant la première pierre du «programme législatif de 2007», Sarkozy a proposé d'instaurer rapidement un «contrat de travail unique», sorte de CDD à rallonge qui ressemble comme deux gouttes d'eau au «contrat de mission» retoqué par le gouvernement. «Jamais le droit du travail n'a été aussi protecteur, et jamais les salariés n'ont eu un tel sentiment de précarité. Il est temps de sortir de ce système perdant-perdant», a-t-il lancé devant une salle où les ultralibéraux du parti (Alain Madelin, Hervé Novelli, Serge Dassault...) tenaient le haut du pavé.
RMistes. Décidé à parler «sans tabou» (lire ci-contre), Sarkozy s'en est pris ensuite aux bénéficiaires des minima sociaux. Il a encouragé le gouvernement à «poser des limites et des obligations» aux chômeurs qui «doivent être davantage incités à reprendre un emploi». Les services de l'ANPE étant à ses yeux déficients, il a plaidé pour une privatisation du marché de l'emploi : «Il ne faut pas