Marine Le Pen distille ses apparitions. Après une longue bouderie, des vacances opportunes à la Trinité-sur-Mer et au ski, la benjamine des filles du chef repointe le bout de son nez. Après les déclarations de son père estimant que «l'occupation allemande n'a pas été aussi inhumaine que cela», dans l'hebdomadaire Rivarol du 4 janvier, la vice-présidente du parti d'extrême droite avait décidé de prendre du large.
Vendredi, elle a profité de l'ouverture, lundi, du procès sur les marchés truqués des lycées d'Ile-de-France pour dénoncer, comme papa, «les tous pourris» de la classe politique. Une vraie-fausse rentrée pour celle qui dit «remplir consciencieusement tous [ses] mandats au conseil régional d'Ile-de-France et au Parlement européen», mais qui ne siège plus dans les instances décisionnelles du FN depuis les propos paternels et ne dispose plus d'un bureau dans les locaux du Paquebot, le siège du FN, à Saint-Cloud.
«J'ai participé à la tournée régionale du non et je participerai pleinement à la campagne européenne dans ma circonscription», se défend la vice-présidente du FN. Elle mise surtout sur la constitution du bureau de campagne pour se remettre doucement en première ligne. La députée européenne qui rédige un livre prévu pour l'automne et dont le titre, avoue-t-elle en plaisantant, pourrait être On ne peut pas plaire à tout le monde et à son père ne renonce en rien à sa volonté de «dédiaboliser le FN» de le «normaliser», selon ses adversaires internes. Tout en rec