Mardi s'ouvrira la négociation salariale dans la fonction publique. Pour le privé, le coup d'envoi a été donné vendredi. Mais le résultat est aléatoire, surtout si les organisations patronales traînent les pieds. Vendredi, donc, était convoquée au ministère des Relations du travail la «sous- commission salaire de la Commission nationale de la négociation collective». Après les manifestations du 10 mars pour le pouvoir d'achat, Jean-Pierre Raffarin a demandé au ministre Gérard Larcher de présider lui-même ce rendez-vous «technique» avec les partenaires sociaux. Souhaitant donner à cette réunion un caractère volontariste et montrer qu'il faisait un geste pour les salariés du privé, comme il semble vouloir le consentir pour les fonctionnaires.
Déception. Les syndicats sont sortis déçus de cette première rencontre. Il était peu probable qu'il en soit autrement, vu que le rôle de cette commission se résume en général à enregistrer les coups de pouce accordés ou refusés par le gouvernement au salaire minimum. «Ce sont les entreprises qui décident des salaires», rappelait d'ailleurs, mardi, le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière. La seule chose que pourrait faire cette commission elle l'a déjà fait en 1990 sous Michel Rocard, alors Premier ministre , c'est inciter les professions dont les grilles de salaires sont devenues obsolètes à ouvrir des négociations pour y remédier. «59 % des 274 branches de plus de 5 000 salariés ont aujourd'hui un ou plusieurs minima inférieurs