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Libération
Interview

«Un insurmontable sentiment d'injustice»

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publié le 21 mars 2005 à 1h04

Louise-Yvonne Casetta n'a parlé qu'une seule fois à la presse, peu avant l'ouverture du procès des emplois fictifs du RPR à Nanterre. Condamnée à quatorze mois de prison avec sursis, peine ramenée à dix mois par la cour d'appel de Versailles, l'ancienne intendante du RPR est amère d'avoir été sanctionnée avec la même sévérité que les trésoriers du parti, ses anciens supérieurs rue de Lille. Une nouvelle fois, elle se retrouve au banc des accusés pour avoir participé à la collecte des fonds pour le compte du parti gaulliste.

Mais, malgré des condamnations, elle a pu démontrer qu'elle n'était pas la pièce maîtresse du système, au cours des quatre procès qu'elle a déjà affrontés.

Regrettez-vous ces années au service du monde politique ?

Par tempérament, je déteste passer mon temps à pleurer sur le lait renversé. Une partie de mon job était intellectuellement gratifiante, une autre plus commune. Certaines rencontres ou collaborations étaient stimulantes, beaucoup étaient moralement et intellectuellement très vaines... Le monde politique est à l'image de la vie, on y rencontre la même proportion de crétins et de gens intelligents, d'hommes d'honneur et de salauds.

Depuis votre apparition sur la scène publique, vous êtes «la cassette du RPR». Que pensez-vous de cette image ?

Elle a, heureusement, fini par évoluer. Trop longtemps, j'ai été tenue pour la première responsable, voire l'instigatrice. Rien n'était plus faux, ce que les instructions judiciaires d'abord, les jugements ensuite