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Libération

Raffarin dope le pouvoir d'achat à l'épargne salariale

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Le Premier ministre a annoncé hier un plan de relance de la participation.
publié le 24 mars 2005 à 1h06

Dès cette année, les salariés pourront immédiatement débloquer les sommes versées au titre de la participation : c'est la principale annonce faite hier par le Premier ministre devant le Conseil économique et social. Une réponse à la revendication de hausse du pouvoir d'achat exprimée dans la rue les 20 janvier, 5 février et 10 mars ? Pas du tout, s'est défendu Jean-Pierre Raffarin : «La participation n'est pas et ne saurait être un substitut aux nécessaires négociations sur les salaires et les minima de branche.» Il ne s'agit que d'un «dividende du travail», vieille idée gaulliste. Le Premier ministre veut ainsi «jeter les bases d'une renaissance» de l'idée de participation, dont, a-t-il rappelé, «le projet avait été porté avec force par le général de Gaulle». Mais ce qu'il a annoncé hier n'a pas suscité, c'est le moins qu'on puisse dire, l'enthousiasme des responsables syndicaux.

A pic. «Plus de 10 milliards d'euros sont versés chaque année» au titre de l'intéressement ou de la participation, «à 8 millions de salariés, qui voient ainsi leur rémunération accrue de 6 %», estime Raffarin. L'intéressement permet de reverser directement aux salariés une partie des bénéfices ; il ne peut se faire que dans le cadre d'un accord d'entreprise. La participation, elle, est une mesure légale, obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés ; la part de bénéfices distribuée aux salariés est bloquée sur un compte d'épargne pendant cinq ans.

«Le principe du blocage avait été conçu da