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Libération

Le GIP, en résistance, bloque le port de Papeete

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La milice de Flosse, qui conteste l'éviction de son patron, entame un bras de fer avec Temaru.
publié le 26 mars 2005 à 1h09

Papeete correspondance

Le ton entre le gouvernement d'Oscar Temaru et la milice de Gaston Flosse monte. Et se durcit. Vendredi, à l'aube, entre 200 et 300 hommes du Groupement d'intervention de la Polynésie (GIP) ont bloqué le pont reliant Papeete au port autonome de Motu Uta avec des pelleteuses et des camions de chantier. Tous affublés d'un T-shirt rouge, ces gros bras à l'air menaçant ont condamné l'accès au poumon économique de Tahiti. Seuls les piétons ont été autorisés à entrer et sortir de ce secteur qui abrite le port de commerce, la zone douanière et surtout, toutes les cuves de stockage de gaz et d'essence de l'île.

Panique. Ce blocus a aussitôt provoqué une panique chez les automobilistes qui ont pris d'assaut, pendant plusieurs heures, toutes les stations-service entraînant des embouteillages. Les «mutins» ont cependant laissé passer les camions citernes pour approvisionner les centrales thermiques de Tahiti.

Raison de cette brusque montée de tension : le retour en Polynésie du chef historique du GIP, Léonard Puputauki, proche du sénateur UMP, Gaston Flosse, parti (soi-disant) en Chine. Il y a deux semaines, Oscar Temaru l'avait licencié pour le remplacer par Robert Maker. Sitôt cette décision prise, le président de la Polynésie, et donc patron de l'administration, avait voulu se rendre au siège de ce service administratif pour «s'expliquer». «On ne veut pas de Maker», lui a lancé une quinzaine d'agents sur un ton agressif.

Depuis, la grogne des gros bras a pris de l