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Les associations homo votent oui à la Constitution de l'UE

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Argument décisif: l'intégration de la Charte des droits fondamentaux, qui combat «les discriminations fondées sur le sexe ou l'orientation sexuelle».
publié le 28 mars 2005 à 1h11

La Constitution européenne est-elle gay friendly ? A en croire les responsables des principales associations de défense des homosexuels, la réponse est oui. Sans ambiguïté. Selon une analyse du traité réalisée et diffusée par l'Ilga (International Lesbian and Gay Association), qui s'était beaucoup battue pour faire démissionner le commissaire italien Rocco Buttiglione après ses déclarations homophobes, le texte qui sera soumis à référendum le 29 mai en France comporte plusieurs avancées non négligeables pour les gays et les lesbiennes.

Les articles I-2 et I-3 classent parmi les valeurs de l'Union le «respect des droits des personnes appartenant à des minorités», et, parmi ses objectifs, «le combat contre les discriminations». Dans la charte des droits fondamentaux est de surcroît «interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race (...) ou l'orientation sexuelle» (article II-81). Enfin, dans la partie consacrée aux compétences de l'UE, il est précisé qu'«une loi européenne peut établir les mesures nécessaires pour combattre toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle» (article III-124). Mais, souligne l'Ilga, «toute nouvelle loi en ce sens devra malheureusement recueillir l'unanimité des Etats membres». Ce qui limite beaucoup la portée de ce nouveau pouvoir législatif.

L'effet Boutin. Pour les gays, c'est surtout l'esprit de la Constitution qui prévaut. Cet esprit qui défrise Christine Boutin, leur ennemie de toujours, perpétuellement prompte à déb