Petit événement : hier, lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-Pierre Raffarin a été applaudi. Il paraît que cela n'arrive pas si souvent. «Le traité apportera une nouvelle Europe, a dit l'hôte de Matignon. Le vote conservateur, c'est le vote non. Le oui, c'est l'Europe puissante, politique et populaire. C'est le moyen de défendre le modèle européen, qui est un modèle d'inspiration française.» Les mauvaises langues rappellent qu'à la précédente réunion du groupe les mêmes députés avaient applaudi avec encore plus de fougue Nicolas Sarkozy, qui, lui aussi, les avait exhortés à défendre le oui. Hier, le patron de l'UMP n'était pas là.
Course à l'échalote. «Il faut un message simple. Tant que nous n'aurons pas hiérarchisé les thématiques, nous serons fragiles», a aussi dit Raffarin. En fait de hiérarchie, dans la majorité, c'est plutôt la course à l'échalote qui continue entre le Premier ministre et le président de l'UMP.
Certes, les deux hommes se sont retrouvés hier au petit-déjeuner (avec les dirigeants de la majorité), puis au déjeuner (en tête à tête), et ils ont convenu de se voir chaque dimanche après-midi. Mais, dans les faits, leurs tactiques diffèrent sérieusement. Pour Raffarin, l'objectif reste de défendre la politique de son gouvernement ; Sarkozy, lui, veut affirmer son leadership sur la base de l'UMP. Du coup, l'attelage tire à hue et à dia. Raffarin entend mener une «campagne d'explication» en alliant les «visites de terrain» à des meetings. Aujourd'