Lyon correspondance
«Je suis le chef d'une campagne d'explication», a répété Jean-Pierre Raffarin en inaugurant hier soir à Lyon sa campagne pour le oui au référendum sur le traité constitutionnel européen. Le Premier ministre participait à un dîner-débat organisé par le club Dialogues et initiatives, fondé en 1999 par Dominique Perben, Jacques Barrot et Michel Barnier, en avant-goût de la future UMP.
Devant un parterre attentif de plus de 1 000 «amis du oui», Jean-Pierre Raffarin est venu défendre sa vision de l'Europe. Mais aussi justifier sa position personnelle dans la campagne. «Personne n'est propriétaire de cette campagne. Tous ceux qui ont envie de participer à ce grand débat doivent le faire [...]. Chacun y a sa place et son rôle», a expliqué le Premier ministre. «Le chef de l'Etat est là pour présenter l'enjeu de cette consultation, les partis pour animer cette campagne. Les ministres, eux, se déplaceront pour expliquer et pour répondre aux questions que suscite cet enjeu.»
Faisant référence aux résultats des sondages marquant la progression du non, le Premier ministre n'a pas caché son inquiétude, parlant d'un résultat incertain jusqu'au scrutin. Il faudra, selon lui, «mettre les citoyens devant leurs responsabilités». «Voter non, c'est affaiblir la France», a-t-il prévenu. Le Premier ministre a insisté sur la place réservée d'après lui à la France dans cette Constitution européenne. «Un texte où l'on sent l'influence de la pensée française», «un texte pour le bien d