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Libération

Hollande se démène pour revigorer le oui à Marseille

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Près de 2 000 militants au premier grand meeting de la campagne socialiste.
publié le 1er avril 2005 à 1h22

Marseille, envoyé spécial.

Mouiller la chemise. Hier soir, François Hollande a promis de «ne pas ménager sa peine» jusqu'au 29 mai. Pour le premier grand meeting du «oui socialiste», le premier secrétaire a fait son entrée sur les accents révolutionnaires italiens de Bella Ciao dans le Dôme de Marseille. Ils étaient près de 2 000 à l'accueillir, sans grand enthousiasme. Comme si les présents doutaient d'eux-mêmes et de l'issue de la consultation. Jean-Noël Guérini, l'homme fort du PS des Bouches-du-Rhône, a même prédit une «campagne difficile». Si bien que Jack Lang a appelé le président brésilien Lula et son «ami» Nelson Mandela à la rescousse car eux «votent oui». L'ex-ministre de l'Education a même lancé : «Si je vote oui, je gagne l'espérance d'une victoire en 2007 [...]. Si je vote non, l'espoir d'une victoire en 2007 s'amenuise.»

«Tout est ouvert, rien n'est joué. Tout dépend de nous», a renchéri François Hollande. Il s'est démené comme un beau diable, multipliant les formules du genre : «L'Europe est sur un bateau, si la Constitution tombe à l'eau qu'est-ce qui nous reste ? Ce que le non a dénoncé : les traités existants !» S'en prenant avec pugnacité à la droite : «Le gouvernement Raffarin est à l'agonie. Quel que soit le résultat du référendum, il ne passera pas l'été. Et Chirac, lui, restera jusqu'en 2007.» Surtout, le député de Corrèze a lancé un appel aux «enseignants, salariés, lycéens, urgentistes» et «à tous ceux qui ont des reproches à faire au gouvernement» po