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Libération

Une obsession : ringardiser son aîné.

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Le challenger de Chirac fait tout pour incarner une nouvelle manière de faire de la politique.
publié le 1er avril 2005 à 1h21

Référendum, Europe et autres «broutilles» du moment, là n'est pas l'essentiel pour Nicolas Sarkozy. Plutôt que de se plonger franchement dans ces sujets, il avait, hier soir, un produit beaucoup plus important à vendre : lui. Lui et ses propositions, lui et sa faconde, lui et son projet pour la France, lui et surtout pas l'autre... Jacques Chirac. Depuis qu'il a pris la présidence de l'UMP en novembre, Nicolas Sarkozy trace sa route. A toute bringue, comme à son habitude, et sans ménagement pour l'actuel locataire de l'Elysée. Fort d'une cote de popularité toujours au zénith dans les sondages, il confie depuis plusieurs mois ne plus se préoccuper de Jacques Chirac et de son clan. Convaincu qu'il a su créer «un lien personnel et direct avec les Français» à travers son action ministérielle et ses multiples passages à 100 minutes pour convaincre, Sarkozy cherche à apparaître comme une sorte de négatif du président de la République. Un anti-Chirac qui verse aussi à chaque fois qu'il en a l'occasion dans l'antichiraquisme. Son obsession est d'incarner une nouvelle manière de faire de la politique pour mieux tenter de ringardiser son aîné.

Sur la forme, le patron de l'UMP tranche en tous points avec Chirac. Alors que le chef de l'Etat dirige le pays dans la plus grande opacité, Sarkozy met un point d'honneur à tout mettre sur la table en prenant les Français à témoin : c'est justement parce qu'il prétendait «répondre franchement» qu'il a annoncé hier soir qu'il pourrait même se pré