Menu
Libération

Défiée par le candidat Sarkozy, la chiraquie attend son heure.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 avril 2005 à 1h26

Jean-Paul II a bon dos. L'agonie papale aura évité à la grande majorité des responsables UMP de se prononcer sur le nouveau défi lancé par Nicolas Sarkozy à Jacques Chirac. Jeudi soir, lors de son troisième 100 minutes par convaincre, le président de l'UMP avait répondu «oui» à la question : «Est-il concevable qu'en 2007 un candidat de l'UMP, c'est-à-dire du même parti que le président actuel, se présente à la présidentielle face à ce Président si celui-ci décidait de se représenter ?» L'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaires «en ces heures graves» et mortuaires. Un proche du chef de l'Etat confirme : «Il n'y aura pas de réponse de Chirac. En temps utile, on fera seulement savoir qu'on voudrait que l'UMP se consacre un peu plus au référendum.» Et moins à l'auto-promotion de son président. Idem à Matignon où on fait juste remarquer que «Nicolas aime l'attention des autres et la polémique».

De fait. Le 6 février dernier, invité de l'émission On ne peut pas plaire à tout le monde, Sarkozy avait amorcé la pompe des primaires à l'UMP : «L'idée qu'il y ait plusieurs candidats à la candidature dans une même formation politique, ce n'est quand même pas une idée extravagante, ou alors on renonce aux élections, à la démocratie, à tout (...). S'il devait y avoir plusieurs candidats, le mouvement choisira démocratiquement.» A la mi-janvier, le tout nouveau président de l'UMP, élu le 28 novembre 2004, avait proposé de soumettre au vote des adhérents de l'UMP le choix du candidat à