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Libération

L'UDF reste à la porte du gouvernement

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La question d'une participation se repose à l'occasion du référendum.
publié le 5 avril 2005 à 1h30

Etre ou ne pas être au gouvernement ? Psychodrame habituel de l'UDF, déchirée entre les ambitions individuelles de ses parlementaires et le splendide isolement de leur chef, François Bayrou, bien décidé à ne pas brouiller son image en participant à l'exécutif chiraquien. Il y a un an, déjà, le président de l'UDF avait dû batailler ferme pour empêcher ses ouailles d'entrer dans le gouvernement formé par Jacques Chirac, au lendemain de la débâcle des élections régionales. Après plusieurs réunions de crise, il avait été décidé que, pour le prochain coup, la question serait tranchée collectivement. Et tout indique que ce moment va bientôt arriver.

Remaniement. La campagne référendaire en cache, en effet, une autre, plus souterraine, qui voit les ténors de l'UMP se succéder au chevet de l'UDF afin de préparer le remaniement qui pourrait intervenir après le vote du 29 mai. C'est Jérôme Monod, par exemple, principal conseiller politique de Chirac, qui fait défiler les députés UDF dans son bureau de l'Elysée. C'est Jean-Pierre Raffarin qui se rend devant le groupe UDF de l'Assemblée nationale pour lui proposer un «contrat de gouvernement». Ou encore Gilles de Robien, pour l'instant seul ministre UDF, qui travaille les élus centristes pour les inciter à rompre avec la stratégie séparatiste de Bayrou. Sans parler de Dominique de Villepin (Intérieur) ou de Michel Barnier (Affaires étrangères) qui, au cours de déjeuners récents, ont demandé aux dirigeants de l'UDF quelles étaient leurs «