Il leur aura fallu une heure pour régler un sort à la fameuse photo. Celle publiée, il y a trois semaines à la une de Paris-Match, et qui continue de poursuivre Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, et François Hollande, premier secrétaire du PS, qui se retrouvaient hier soir face à face, à l'occasion du Grand Débat RTL-Le Monde. «Peut-être y aura-t-il une photo prise ce soir. Est-ce que cela voudra dire que nous sommes d'accord sur tout...», s'est amusé François Hollande, soucieux de réactiver le clivage gauche-droite face à un adversaire potentiel pour l'Elysée en 2007.

Nicolas Sarkozy, lui, s'est dit «surpris par cette polémique», qu'il attribue à «une extrême gauche sectaire et irresponsable». Hier soir, les deux hommes sont revenus sur cette photo, dont les partisans du non à la Constitution européenne font aujourd'hui leur miel pour dénoncer la connivence entre la droite et la gauche, au moment de défendre leur oui. «Un oui de combat» pour le patron du PS, qui a promis, une fois le texte adopté, une «nouvelle étape» pour adopter «un traité social». Un oui «pour ne pas garder l'Europe d'aujourd'hui, celle qui agace les Français», a expliqué le numéro un de l'UMP.

Confusion. D'accord sur l'Europe, à l'exception du dossier turc, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont pris soin de reléguer le sujet de la Constitution en fin d'émission. Pendant une heure, ils se sont employés à afficher leurs divergences. François Hollande, après vingt minutes d'émission, a d'ailleurs énoncé