Menu
Libération

Avec la Constitution, le PCF se dilue dans l'antisocialisme

Article réservé aux abonnés
publié le 6 avril 2005 à 1h32

Le Parti communiste se sent pousser des ailes. Le non à la Constitution européenne est majoritaire dans les dernières livraisons de sondages, en particulier chez les sympathisants de gauche. Premier pari gagné. Un deuxième est en passe d'être remporté : le PCF se met en position de fédérer les tenants d'un non de gauche au traité européen.

Ainsi le 14 avril, au Zénith de Paris, accueillera-t-il pour son grand meeting parisien Jean-Luc Mélenchon (PS), Olivier Besancenot (LCR), le chevènementiste Georges Sarre, José Bové (Confédération paysanne), Jacques Nikonoff (Attac), Yves Salesse, président de la fondation Copernic, Claire Villiers, fondatrice de l'association contre le chômage, AC !, Didier Le Reste (CGT-Cheminots)... Et, pour manifester sa volonté d'ouverture, Marie-George Buffet a décidé d'accorder six des douze minutes de temps d'antenne officiel dévolues au PCF (seul parti de gauche défendant le non habilité par le CSA à faire la campagne radiotélévisée) à des personnalités, tels Mélenchon, Besancenot ou le radical de gauche Emile Zuccarelli.

«A l'aise avec eux». «Alors que mon propre parti propose au CSA de me faire taire, le PC, lui, partage son temps de parole, apprécie Mélenchon. J'en prends note. Je saisirai la main tendue, car je suis pour un non de gauche sans exclusive et sans mesquinerie.» L'élu socialiste n'hésite pas à revendiquer cette présence sous la bannière communiste : «Je me sens assez à l'aise avec eux.» Désormais davantage qu'avec Julien Dray, son e