Menu
Libération

Les syndicats reclassent les licenciés plus vite que la loi

Article réservé aux abonnés
L'accord entre partenaires sociaux s'adresse à toutes les entreprises.
publié le 6 avril 2005 à 1h31

Conclu hier à 4 h 30 du matin entre le patronat et trois syndicats, l'accord sur les conventions de reclassement personnalisé (CRP) devrait être signé par la CFDT, FO et la CFTC, les deux autres syndicats (CGT et CGC) réservant leur réponse.

Le texte s'inspire des conventions de conversion qui existaient naguère pour les entreprises de plus de 1 000 salariés et qui avaient été supprimées avec le Pare. Cette convention de reclassement personnalisé sera également applicable aux entreprises de moins de 1 000 salariés.

D'une durée de huit mois, la CRP permettra aux salariés touchés par un licenciement économique de conserver 80 % de leur salaire brut (soit presque 100 % du net) les trois premiers mois, 70 % ensuite. Et si leur rémunération baisse de plus de 15 % dans le nouvel emploi, ils bénéficieront d'une «indemnité différentielle».

La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui a promis de mobiliser des fonds publics. D'ici à la semaine prochaine, Gérard Larcher recevra donc les organisations patronales et syndicales pour leur confirmer l'engagement de l'Etat. Mais le ministre des Relations du travail est d'ores et déjà soulagé. Car cet accord revient de loin.

Restructurations. C'est à l'automne 2002 que François Fillon, alors ministre du Travail, avait demandé aux partenaires sociaux d'ouvrir une négociation sur les conséquences des restructurations. Le gouvernement venait de suspendre les articles de la loi de modernisation sociale votée sous Jospin qui durcissaient l