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Libération
Interview

«Rassembler le non de gauche en 2007»

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publié le 6 avril 2005 à 1h32

Député PCF de Seine-Saint-Denis et chef de file des refondateurs, Patrick Braouezec souhaite que les gauches qui prônent le non au référendum s'entendent pour présenter un candidat commun en 2007.

Les gauches qui défendent le non peuvent-elles se retrouver après le référendum ?

L'extrême gauche est sur un non très protestataire, qui n'entraîne pas de oui pour une autre Europe. Le PCF, lui, est pour un non plus constructif, plus européen. Et il a des convergences avec les altermondialistes sur le thème «on ne peut pas s'engager de manière irréversible dans une Europe libérale au seul profit du capitalisme». Il y a des différences, mais il y a surtout de plus en plus de convergences.

Ce rassemblement devra-t-il déboucher sur une candidature présidentielle ?

Une victoire du non offrirait un nouvel espace politique. Les socialistes seront obligés de tenir compte du non et des clivages de fond qu'il aura révélés. De notre côté, il faudra faire l'effort de rassembler tous ceux qui se seront mobilisés autour d'un non de gauche pour une candidature de gauche à la présidentielle. Ce candidat ou cette candidate devra afficher des priorités de rupture au premier tour de l'élection face à toute forme de libéralisme, mais aussi affirmer sa volonté, pleine d'exigences, de faire gagner la gauche au second. Il ne faudra sans doute pas tarder, après le 29 mai, à choisir l'homme ou la femme porteur de ce projet de société.

Est-ce à dire que, quel que soit le résultat du référendum, la gauche parle