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Libération

Tiberi et Paris, c'est reparti

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Le maire du Ve arrondissement brigue l'investiture UMP pour l'Hôtel de Ville.
publié le 7 avril 2005 à 1h35

«Saint Jean» est de retour. Lâché sans un mot par Jacques Chirac avant les élections municipales de 2001, Jean Tiberi, 70 ans et peur de rien, rêve désormais de décrocher l'investiture UMP pour affronter Bertrand Delanoë au prochain scrutin (en 2007 ou 2008). Pour montrer qu'il ne rigole pas, l'ancien locataire de l'Hôtel de Ville a réuni hier soir à la Mutualité un millier de supporters, du troisième âge pour la plupart. Pour se lancer à «la reconquête de Paris», effacer «cette défaite que nous n'avons pas méritée». «Il a un goût de revanche dans la bouche, explique un responsable de la fédération UMP de Paris. Chirac n'a pas été loyal avec lui. Il ne lui a jamais expliqué pourquoi il n'a pas été le candidat du RPR en 2001.» Sans doute parce que Tiberi, gravement discrédité à la fin de son mandat (1995-2001), incarnait toutes les dérives de la Chiraquie municipale : gestion clientéliste des HLM, faux électeurs, lutte fratricide contre Philippe Séguin...

Fief. Quatre ans ont passé. Séguin est parti présider la cour des Comptes. Tiberi, lui, est toujours là, place du Panthéon, régnant sur sa mairie du Ve arrondissement comme si rien ne s'était passé. L'ancien maire de Paris s'est fait plutôt discret. En bon disciple de Chirac, il a continué à bétonner son fief, bichonnant les électeurs du Ve comme il le fait depuis trente ans. Au soir du second tour des élections municipales, ce sont eux qui lui ont maintenu la tête hors de l'eau en le reconduisant à la mairie d'arrondissement