Une fois n'est pas coutume, Nicolas Sarkozy s'est exécuté. Au moins en apparence. Pressé par Jacques Chirac, le voilà décidé à mener campagne en faveur du oui au traité constitutionnel européen. Le président de l'UMP a ainsi convenu de tenir trois meetings communs avec Jean-Pierre Raffarin. Le 14 mai, ils se retrouveront côte à côte face à 7 000 jeunes UMP réunis au Palais des sports à Paris. Ils s'afficheront ensemble en Poitou-Charentes, terre d'élections et de déceptions du Premier ministre. Enfin, à l'instar d'Arlette Laguiller, ils se produiront, juste avant la tenue du scrutin, à la Mutualité de Paris, salle emblématique des gauches. L'ancien ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi depuis Nantes (Libération d'hier) qu'il ferait «le tour de toutes les écoles et de toutes les universités de France» (sic) d'ici au 29 mai pour convaincre de la nécessité du oui. Ajoutant : «Je vous prie de croire que je me battrai jusqu'au bout.»
Ça va mieux en le disant. Mais ça ne rassure pas toujours. Notamment pas le chef de l'Etat. Mardi, à 18 h 30, Jacques Chirac avait convoqué des personnalités de la majorité pour un comité de campagne au sommet. De son propre aveu, Nicolas Sarkozy a été «surpris» d'y trouver Philippe Douste-Blazy. Outre le ministre de la Santé, trois autres ministres avaient été conviés : Dominique de Villepin (Intérieur), Michel Barnier (Affaires étrangères) et Henri Cuq (Relations avec le Parlement). Plus, évidemment, Jean-Pierre Raffarin et les présidents des d