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Libération

La CFDT se mobilise en force pour la pédagogie

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Des militants de toute la France se sont réunis hier à Paris en faveur du oui.
par Sévag TACHDJIAN
publié le 8 avril 2005 à 1h36

Le oui existe donc. Et c'est en grande pompe que la CFDT a voulu le démontrer hier après-midi à la Mutualité. Pendant plus de trois heures, le secrétaire de la confédération, François Chérèque, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) John Monks, et plusieurs autres syndicalistes ont martelé que la construction de l'Europe sociale passe par un oui le 29 mai prochain.

La démonstration de force, à grand renfort de drapeaux et d'applaudissements, était d'autant plus cruciale qu'elle est la seule prévue à Paris. Les militants ne s'y sont pas trompés : plus d'un millier d'entre eux étaient venus de tout l'Hexagone pour affirmer leur détermination. Ils ont ovationné les deux guest stars de ce meeting : l'ex-président de la commission Jacques Delors et l'ancien ministre espagnol de la Culture Jorge Semprun. «La CFDT a toujours soutenu et participé au développement de l'Europe, rappelle un militant. La Constitution est une occasion pour les syndicats de participer au débat social : il ne faut pas laisser passer cette chance.» Le ton est donné : détermination et formules chocs prêchent des convaincus de la cause européenne.

Dans un paysage syndical français globalement hostile au traité constitutionnel, la CFDT prend la posture de l'avant-garde éclairée. «Les syndicats français sont les seuls à ne pas soutenir le texte parmi tous les pays européens. C'est le non qui est isolé au sein du syndicalisme européen, pas l'inverse», souligne François Chérèque à