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Le château de Versailles rendu au peuple

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L'Assemblée nationale rétrocède à l'Etat toute une aile du palais.
publié le 8 avril 2005 à 1h36

Vends 26 000 m2 dont 4 286 habitables banlieue ouest de Paris ­ parquet, moulures, nombreuses cheminées ­ à rafraîchir. Cette offre immobilière, le gouvernement y a répondu positivement hier. Contraint et forcé par les députés. A l'initiative du président de l'Assemblée, ils ont voté hier, à l'unanimité, une «proposition de loi tendant à mettre à la disposition du public les locaux dits du Congrès au château de Versailles». Un texte que Jean-Louis Debré avait sous le coude depuis sa prise de fonction en mai 2002. Mais qu'il a opportunément déposé sur le bureau de l'Assemblée au tout début mars. L'affaire Gaymard venait de se conclure. Au château de Versailles ne loge que du beau monde. Une soixantaine de personnes occupent plus de 4 200 m2. Parmi elles, le président de l'Assemblée, son homologue du Sénat, les questeurs des deux assemblées qui ne s'y rendent qu'à de très rares occasions. Debré lui-même n'y a jamais séjourné. Selon Didier Migaud, questeur socialiste à l'Assemblée, les locaux sont vétustes et mal entretenus. Ce qui n'est pas le cas, semble-t-il, de tous les logements. En effet, 35 agents (dont 15 fonctionnaires) habitent les appartements royaux. Le patrimoine à Versailles des deux assemblées comprend également l'hémicycle, le musée du Parlement, la galerie des Batailles et la salle des Menus Plaisirs où fut adoptée le 26 août 1789 la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Transfert. En se débarrassant des locaux versaillais, le Parlement économiserait