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Besancenot: le non ouvrirait une «crise positive»

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Pour le porte-parole de la LCR, Jacques Chirac devrait démissionner en cas de défaite du oui.
publié le 9 avril 2005 à 1h38

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) veut sa «revanche sociale» sur le gouvernement Raffarin. Hier soir, en meeting à la salle de la Mutualité à Paris, devant plus d'un millier de personnes, Olivier Besancenot, porte-parole de la formation d'extrême gauche, a jugé que «si le non à la Constitution européenne peut l'emporter, c'est par la gauche. C'est de ce camp que la victoire viendra». Pas question pour lui d'en «prendre pour cinquante ans avec la Constitution Giscard alors que nous n'avons pas supporté le libéralisme de ces trente dernières années».

Gifle. Une manière de solder les comptes avec le PS accusé d'avoir fait le lit de cette politique. «Après les européennes et les régionales, si Chirac se prenait une nouvelle gifle électorale, il faudrait qu'il s'en aille», a-t-il estimé avant le début de la réunion. «La faiblesse du gouvernement apparaît de plus en plus nettement», a poursuivi le facteur révolutionnaire pour qui «un vote non ouvrirait une crise politique positive» pour la construction d'une autre Europe. Pour mener campagne, il prendra, comme d'habitude, un mois de congés sans solde. Au cours du meeting, un message de soutien du cinéaste anglais Ken Loach a été lu. Les trotskistes de la LCR avaient également invité un député portugais, Francisco Louça, membre du Bloc de gauche, ainsi qu'un représentant italien de Rifondazione Communista. «Leur présence est un pied de nez à ceux qui pratiquent les amalgames et cherchent à associer ce non anticapitaliste à c