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Libération

Houleux départ pour Cohn-Bendit

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Chahuté vendredi à Montpellier, l'eurodéputé ne fait pas l'unanimité parmi les Verts.
publié le 9 avril 2005 à 1h38

Daniel Cohn-Bendit se lance. Et le chahut commence. A Montpellier, vendredi, le président du groupe des Verts au Parlement européen tenait le premier de la vingtaine de meetings pour le oui qu'il a prévue en France. Et la soirée fut houleuse. Un groupe local des Verts, le Croac (Collectif de résistance et d'offensive anticapitaliste) avait invité ses sympathisants à dire à l'«ex-homme de gauche ce [qu'ils pensaient] de la Constitution libérale». Avant la réunion, il avait semé dans les rues des étrons factices ornés de drapeaux européens, décernant à «DCB» un «étron d'or». Lors du meeting, ces opposants au traité l'ont bombardé d'oeufs tandis que d'autres brandissaient des panneaux «Menteur» ou «Verts de honte». «La dernière fois que j'ai été accueilli de cette façon, c'étaient par les fachos chasseurs. Vous êtes de la même espèce», leur a lancé Cohn-Bendit, tandis que les lumières de la salle s'éteignaient à plusieurs reprises. Un épisode qui illustre à nouveau à quel point l'eurodéputé allemand ­ qui ne cache pas son opposition aux «gauchistes» ­ est violemment contesté chez les Verts hostiles à la Constitution. Ils ne lui pardonnent pas ses positions «libérales-libertaires» et moins encore sa décision de défendre le traité aux côtés de François Hollande, François Bayrou ou Michel Barnier. En proclamant que «le oui n'a pas d'odeur» (Libération du 8 mars), il avait fait fi de la ligne des Verts, favorables à une «campagne autonome». C'est pourquoi la direction du parti a fa